Pourquoi c’est différent à l’adolescence ?
Le cerveau d’un jeune continue à se développer jusqu’à 25 ans. Le cannabis agit directement sur les zones liées à la mémoire, à la motivation, à la gestion des émotions.
Résultat : chez certains jeunes, surtout en cas de consommation régulière, on observe un retrait progressif, une baisse d’énergie, des difficultés scolaires ou une plus grande anxiété.
Le cannabis n’est plus celui d’il y a 20 ans. Le taux de THC est aujourd’hui beaucoup plus élevé, ce qui augmente les risques de dépendance et d’effets psychiques.
Le rôle des parents est essentiel : sans jugement, mais avec des repères clairs. Même si le dialogue semble difficile, il reste l’un des meilleurs facteurs de protection.
Pour aller encore plus loin :
Le cannabis d’aujourd’hui n’est plus celui d’il y a 20 ans
La résine ou l’herbe consommée aujourd’hui contient 2 à 5 fois plus de THC qu’à l’époque. Cela signifie :
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Des effets psychotropes plus intenses, plus rapides.
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Des risques plus importants d’anxiété, de perte de contrôle, voire de troubles psychiatriques.
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Une dépendance plus fréquente, notamment chez les jeunes.
Un usage que vous auriez pu considérer “expérimental” dans votre jeunesse peut avoir des conséquences bien plus graves aujourd’hui.
Pourquoi c’est si problématique avant 25 ans ?
Le cerveau de l’ado n’est pas encore terminé. Les zones liées à la régulation des émotions, à la planification et à la motivation se développent encore :
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Le THC vient perturber ces connexions.
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Les jeunes consommateurs réguliers peuvent entrer dans une baisse durable de motivation, qu’on prend à tort pour de la paresse.
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Cette fatigue émotionnelle peut masquer des états dépressifs ou anxieux.
Il ne s’agit pas que de “fumer pour s’amuser” : parfois, le cannabis devient un refuge, ou un frein invisible à l’épanouissement.
Et quand un jeune dit “j’arrête quand je veux” ?
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Chez les ados, la dépendance psychologique est plus fréquente que ce qu’ils croient.
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On observe des phénomènes de tolérance : il faut consommer plus pour le même effet.
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L’arrêt peut entraîner de l’irritabilité, du mal à dormir, une perte d’appétit — autant de signes de sevrage modéré mais réel.
Les jeunes ne s’en rendent pas toujours compte eux-mêmes, mais le cannabis peut avoir pris une place centrale dans leur équilibre fragile.
Ce que vous pouvez faire de plus :
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Chercher ce qui motive l’usage (anxiété, ennui, isolement…)
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Explorer des alternatives de soutien : sport, relation adulte fiable, projets stimulants.
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Se faire accompagner pour ajuster sa posture éducative (CJC, pédopsy, soutien parental).