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Drogues : ce qu’on ne dit pas assez aux parents

 

Découvrir ou soupçonner qu’un adolescent consomme une drogue est souvent un choc. Beaucoup de parents se sentent démunis, coupables ou dépassés. Certains préfèrent ne pas voir. D’autres réagissent brutalement. Et tous se demandent : que faire ? que dire ? comment comprendre ?

 

Cette page a un seul but : vous aider à y voir plus clair, sans dramatiser ni banaliser. Car même les parents attentifs peuvent être confrontés à cette réalité, et c’est en étant informés qu’on agit avec justesse.


 

Comprendre l’adolescence et les prises de risque

L’adolescence est une période de transformation rapide, à la fois physique, psychologique, émotionnelle. Les jeunes cherchent leur place, testent les limites, se confrontent au regard des autres, tout en développant leur autonomie.

 

Pourquoi certains adolescents essaient-ils des drogues ?

  • Pour faire comme les autres, s’intégrer, “ne pas passer pour un gamin”.

  • Par curiosité, pour tester leurs limites ou provoquer les adultes.

  • Pour se détendre, gérer un mal-être, une angoisse, un manque de confiance.

  • Parce qu’ils ont l’impression que tout le monde le fait.

Le cerveau adolescent n’est pas encore mature, en particulier la zone du jugement et de la prise de décision (le cortex préfrontal). Cela rend les jeunes plus sensibles aux effets immédiats d’une substance… et moins aptes à anticiper les conséquences à moyen ou long terme.

Cela ne veut pas dire qu’il faut tout accepter. Mais cela aide à mieux comprendre pour mieux réagir.


 

Repérer les signes d’alerte

Il ne s’agit pas de devenir méfiant ou intrusif à chaque changement d’humeur. Mais certains signes, s’ils s’installent ou s’accumulent, doivent interroger.

 

Changements comportementaux possibles

  • Isolement soudain, fermeture au dialogue

  • Baisse de motivation, désintérêt pour les activités habituelles

  • Chute des résultats scolaires, retards ou absences

  • Nervosité, irritabilité inhabituelle

  • Troubles du sommeil ou de l’appétit

 

Indices concrets

  • Yeux rouges, pupilles dilatées, somnolence fréquente

  • Objets suspects : petites capsules, ballons de baudruche, papier aluminium brûlé, pilules colorées…

  • Disparitions d’argent ou de médicaments dans la maison

  • Odeurs inhabituelles sur les vêtements ou dans la chambre

Attention : un seul signe ne signifie pas forcément une consommation. Mais plusieurs changements durables doivent éveiller la vigilance.


 

Attitudes à adopter (et celles à éviter)

Ce qu’il vaut mieux faire :

  • Rester calme et ouvert. La peur ou la colère sont compréhensibles, mais elles ferment le dialogue.

  • Choisir le bon moment pour parler : pas en pleine tension, ni sur le ton du reproche.

  • Exprimer ses inquiétudes de manière personnelle : “Je m’inquiète parce que je te vois changé”, plutôt que “Tu mens, tu fais n’importe quoi !”

  • Poser un cadre clair : ce qui est accepté ou non, à la maison comme ailleurs.

  • Écouter sans interrompre, même si ce que vous entendez est difficile.

 

Ce qu’il vaut mieux éviter :

  • Espionner ou fouiller sans expliquer (cela brise la confiance).

  • Menacer ou punir sans dialogue : cela bloque la possibilité d’une solution partagée.

  • Tout minimiser ou “attendre que ça passe” : la banalisation retarde la prévention.


 

Quand et à qui demander de l’aide

Parfois, le dialogue seul ne suffit pas. L’important est de ne pas rester seul avec ses doutes ou ses inquiétudes.

Il est légitime – et responsable – de chercher du soutien.

 

À qui s’adresser ?

  • Le médecin généraliste, en particulier si l’adolescent accepte de le consulter

  • Les services de santé scolaire ou universitaire

  • Les consultations jeunes consommateurs (CJC), anonymes et gratuites

  • Des associations spécialisées (Drogues Info Service, etc.)

Parler avec un professionnel permet d’évaluer la situation objectivement, de dédramatiser… ou d’agir sans attendre si un accompagnement est nécessaire.

1. Drogues “douces” et banalisées

Cannabis (beuh, weed, joint...)​

"C’est naturel, tout le monde en prend un jour ou l’autre." Mais, le cannabis peut avoir des effets plus profonds qu’on ne le pense, surtout chez les jeunes dont le cerveau est en développement. En tant que parent, il est essentiel de savoir ce qui se joue pour mieux en parler, sans dramatiser, mais sans minimiser.

Protoxyde d’azote (proto, ballon, gaz hilarant)​

“C’est juste un ballon, tout le monde en prend.” Rapide, drôle, bon marché. Mais les effets à répétition peuvent être plus graves qu’on ne le pense, même sans dépendance. Cliquez pour mieux comprendre ce qu’il se passe quand un ado inhale du "proto".

MDMA (ecstasy, taz, molly)

“C’est la drogue de la fête, non ?” Mais sous ses paillettes, l’ecstasy cache des risques neurologiques, des produits douteux, et des descentes dures qui laissent souvent des marques. Cliquez pour comprendre ce qui peut se jouer.

Codéine (Dirty Sprite, Purple Lean, Purple Juice)

“C’est juste un médicament contre la douleur, non ?” La codéine est souvent sous-estimée car elle vient de médicaments courants. Mais son usage détourné chez les jeunes peut entraîner dépendance et effets graves. Cliquez pour comprendre les risques et signes d’alerte liés à la codéine.

2. Drogues pseudo-thérapeutiques

Tianeptine (“ZaZa”, “Tianna Red”, “Neptune’s Fix”...)

“C’est juste un complément naturel pour l’anxiété, non ?” La tianeptine est vendue comme un produit doux et légal, mais son usage détourné peut entraîner une forte dépendance et des effets graves. Cliquez pour comprendre les risques spécifiques liés à la tianeptine chez les jeunes.

5-MeO-DMT (toad, bufotenine...)

“C’est une plante, ça vient de la nature.” Mais l’usage de la 5-MeO-DMT peut provoquer des expériences mentales très intenses, voire dangereuses, surtout chez les jeunes. Cliquez pour comprendre les risques de cette drogue peu connue.

Médétomidine (tranquillisant vétérinaire)

“C’est juste un médicament pour animaux, ça ne me concerne pas.” Pourtant, la médétomidine se retrouve de plus en plus dans des drogues vendues dans la rue, et son usage est extrêmement dangereux, même chez les jeunes. Cliquez pour comprendre les risques liés à la consommation de médétomidine.

3. Drogues “spirituelles” ou dites naturelles

Ibogaïne (plante psychoactive d’Afrique de l’Ouest)

“C’est une plante sacrée, donc c’est sans danger.” L'ibogaïne est souvent perçue comme une solution naturelle, mais son usage comporte des risques importants, notamment chez les jeunes. Cliquez pour comprendre les dangers liés à l'ibogaïne.

Ayahuasca (breuvage psychédélique d’Amazonie)

“C’est une plante chamanique, donc c’est spirituel, pas risqué.” L’Ayahuasca est utilisée dans des rituels chamaniques, mais son usage comporte des risques physiques et psychiques importants, surtout chez les jeunes. Cliquez pour comprendre les dangers associés à l’Ayahuasca.

4. Drogues ultra-dangereuses

Fentanyl

“C’est juste un médicament très fort, ça ne peut pas être dangereux si c’est prescrit.” Le fentanyl est un opioïde puissant, souvent responsable d’overdoses mortelles, surtout lorsqu’il est utilisé sans contrôle médical. Cliquez pour comprendre les risques liés au fentanyl chez les jeunes.

Nitazènes (opioïdes de synthèse ultra-puissants)

“C’est comme le fentanyl ?” Pire. Les nitazènes sont des opioïdes synthétiques extrêmement puissants, souvent invisibles aux tests et responsables d’overdoses fulgurantes. Cliquez pour comprendre les risques liés aux nitazènes chez les jeunes.

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